Restauration d'une fenêtre "à l'ancienne"

La maison est une construction en pisé. Lors d'une précédente rénovation, cette fenêtre, trop large pour l'ouverture avait été posée dans l'ébrasement intérieur, et les tableaux extérieurs avaient été grossièrement repris au mortier de ciment artificiel.

La fenêtre n'étant plus posée dans sa feuillure la largeur du tableau extérieur était disproportionnée, et l'enduit au ciment très disgracieux.
Le linteau en bois très dégradé avait été recouvert par une planche clouée, qui était à son tour en très mauvais état.

Lors de la restauration intérieure, nous avions renforcé le linteau grâce à la pose d'un profilé métallique (HEA), dissimulé derrière un cache en bois, pour reprendre l'appui de la poutre du plancher.

Pas de panique donc, lors de la dépose du vieux linteau en découvrant l'about de la poutre. Sachant que celle-ci est déjà supportée dans la partie intérieure du mur, le linteau intermédiaire en bois n'est donc pas sollicité. Il sera laissé en place.

Lors du piquage du mortier en ciment, le jambage de gauche a pu être conservé. En revanche, celui de droite s'est totalement décollé de la maçonnerie en pisé et a dû être totalement démoli. par précaution un étai central a donc été posé pour soutenir le linteau qui se retrouvait sans appui de ce coté.

Un premier coffrage est mis en place pour déterminer la largeur de la future fenêtre. Un tasseau permet de matérialiser la feuillure dans laquelle sera posée la menuiserie.

Les jambages sont ensuite coffrés et garnis avec un béton de chaux composé de sable de granulométrie 0-12, de chaux hydraulique naturelle et de terre à pisé provenant des démolitions.

Des réservation ont été ménagées par des blocs de polystyrène fixés sur le coffrage ? Elles permettront de sceller les gonds pour les volets.

Le jambage de gauche après décoffrage.

Décoffrage du jambage droit. Coffrage du linteau et mise en place du cadre d'armature.

Coulage du linteau en béton armé. C'est le seul ouvrage qui mette en œuvre du ciment artificiel (CPJ 35)

Scellement des gonds. Pour celle opération délicate, je rajoute du plâtre à mon mortier de chaux pour obtenir une prise plus rapide. Cela peut également se faire en ajoutant du ciment prompt.

Une règle en bois fixée horizontalement sur les coffrages me permet de caler les gonds à la bonne hauteur.

Les 4 gonds sont en place

Coffrage et finition du chambranle au mortier composé de sable 0-2, de chaux hydraulique naturelle et de terre finement tamisée.

Réalisation du chambranle. Le mortier est lissé à la taloche en polystyrène.

Le chambranle terminé après décoffrage et finition des tableaux.

Réalisation des raccords d'enduit.

La fenêtre et les raccords d'enduits terminés avec la menuiserie en place.


Vue intérieure.
La menuiserie à retrouvé son bon emplacement, dans le tiers extérieur du mur. L'ébrasement intérieur permet l'installation d'une large tablette.
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