Comment bien organiser son chantier participatif ?

Accueillir des bénévoles sur son chantier, c’est l’occasion de vivre une aventure humaine forte, riche d’apprentissage et de moments conviviaux. Tous les participants d’un chantier participatif en ressortent généralement avec une multitude de beaux souvenirs plein la tête ! Mais, car oui il y a un mais, comme la plupart des belles expériences, tout n’arrive pas comme par magie ! En effet, une bonne préparation logistique et mentale entrent en jeu pour que ton chantier participatif se passe dans les meilleures conditions possibles. Nous te proposons donc de te guider dans ce cheminement au travers les lignes qui vont suivre.

Sommaire

Pourquoi organiser un chantier participatif ?

Encadrer moi-même mon chantier ou engager un pro accompagnateur ?

Comment bien préparer la logistique de mon chantier participatif ?

Comment trouver des bénévoles pour son chantier participatif ?

Comment rendre son chantier attractif et convivial ?

Pourquoi organiser un chantier participatif ?

La première étape avant de se lancer est de te poser cette question : Pourquoi je souhaite organiser un chantier participatif ? Quelles sont mes motivations ? L’envie de partage, la recherche d’économies, d’apprentissage etc….

Pourquoi est-il indispensable de se poser ces questions ? Et bien pour deux raisons, la première pour t’assurer que l’expérience « chantier participatif » soit bien en adéquation avec tes attentes, que tu ne te trompes pas de voie.

Un chantier participatif est l’occasion de faire ensemble, de « bâtir du lien » comme on aime bien le dire au sein du réseau Twiza. Les premières sources de motivation doivent donc être celle de la rencontre, de l’échange, du partage etc…

Bien entendu c’est aussi souvent une manière de retrouver du cœur à l’ouvrage au cours d’un chantier en autoconstruction s’étalant souvent sur la longueur… Accueillir des bénévoles permet alors bien souvent de retrouver un élan de motivation.

Mais si tes sources de motivation sont simplement et uniquement d’aller plus vite et de faire des économies, alors tu te trompes de chemin… Tout d’abord car accueillir des bénévoles représentent un investissement en terme d’argent (en moyenne entre 3 et 10€/bénévole par jour) et de temps à passer à former les participants.

Plus tu accueilleras de bénévoles sur ton chantier, plus tu devras consacrer de temps à la coordination et à l’intendance de ton chantier participatif. Donc il ne faut pas s’attendre à ce que ton chantier avance 10 fois plus vite parce que tu accueilles 10 bénévoles.

Enfin, il est important de sonder tes motivations pour une deuxième raison. En te pliant à cet exercice, tu seras capable d’expliquer honnêtement à tes futurs bénévoles, les motivations qui t’animent. Ce qui est une belle manière d’entamer une relation basée sur la confiance avec tous les participants, ainsi que d’ouvrir une communication saine.

Encadrer moi-même mon chantier participatif ou engager un pro accompagnateur ?

« Quelle est la personne sachante qui formera et encadrera techniquement les bénévoles sur mon chantier participatif ? » Voilà une autre question primordiale avant de t’engager dans l’organisation d’un chantier participatif.

Au sein du réseau Twiza, on attend que les compétences soient mobilisées par l’organisateur·trice du chantier.

Si tu manques de connaissance, c’est peut-être l’occasion d’aller apprendre sur un autre chantier du réseau ou de te former. Tu peux aussi faire appel à un professionnel accompagnateur, que tu embaucheras pour cette séquence de ton chantier .

Pour trouver un·e professionnel·le accompagnateur dans ta région, n’hésite pas à consulter notre page dédiée.

Engager un pro accompagnateur

Si en tant qu’organisateur, tu n’as pas les pré-requis attendus pour encadrer ton chantier participatif, alors il est indispensable de faire appel à un sachant. Le plus souvent on parlera d’accompagnement. Mais faute de cadre juridique cette pratique recouvre presque autant d’approche que d’intervenants. Pour simplifier on pourrait regrouper en deux types de profils les professionnels qui interviennent pour remplir ce rôle :

  • Profil conseiller : prestataire de conseils à destination du maître d’ouvrage, il montre la technique, fait monter en compétence. Parfois il coordonne le chantier d’un point de vue technique, il encadre aussi parfois le volet humain du chantier, voir certains aspects logistiques (gestion de l’équipe bénévole, de l’approvisionnement etc..) Il ne s’engage pas légalement sur le résultat (pas de décennale) et il faut alors bien définir le périmètre d’intervention et à défaut d’obligations de résultats, bien lister les obligations de moyens.
  • Profil bâtisseur :  constructeur au sens légal, il engage sa responsabilité professionnelle sur la qualité de réalisation de l’ouvrage (assurance décennale), ce qui augmente naturellement le prix de sa prestation, en comparaison au professionnel “conseiller”. Il a donc une obligation de résultat.

En tant qu’organisateur·trice de chantier, en engageant un professionnel, tu t’offres la liberté de pouvoir te fondre dans l’équipe des bénévoles. Ainsi tu peux participer à la réalisation de ton chantier en mettant la main à la pâte, tout en profitant des moments conviviaux avec tous les participants.

Encadrer soi-même son chantier

En tant qu’organisateur, si tu es le ou la sachante, de part ta formation ou ton expérience, alors tu peux choisir d’encadrer.

Mais avant de faire ce choix, tu dois avoir conscience des conséquences associées à cette posture. En effet, en tant qu’encadrant, la plupart de ton temps sera consacré à la coordination du chantier participatif, à être disponible pour répondre aux questions des bénévoles et à les former.

Tu ne dois donc pas t’attendre à avoir beaucoup de temps disponible pour participer pleinement aux travaux, ce qui est parfois frustrant et pas plus reposant ! 

En conclusion, nous te recommandons vivement de faire appel à un professionnel pour ton chantier participatif, afin qu’il se déroule le mieux possible et que tu puisses en profiter au maximum. N’hésite pas à parcourir notre annuaire des pros Twiza pour trouver un ou une pro dans ta région. Il est aussi très pertinent de se rapprocher d’associations locales de promotion de l’habitat écologique.

Pour en savoir plus sur l’accompagnement par un professionnel et déterminer la configuration la plus adaptée à ta situation, consulte notre page dédiée « Autoconstruction ou professionnel ?« 

Comment bien préparer la logistique de mon chantier participatif ?

On ne le dira jamais assez : l’anticipation est une des clés pour vivre la meilleure expérience de chantier participatif possible. En effet lorsque tout a été bien préparé en terme de conditions d’accueil, d’outillage et de matériaux, de sécurité et d’organisation des postes de travail, alors le jour « J » tout roule !

En anticipant tous ces points importants, tu augmentes grandement les chances que l’ambiance de ton chantier soit super fluide et convivial.

Conditions d’accueil des bénévoles

Un chantier participatif c’est plein de bons souvenirs !

Surtout si en tant qu’organisateur·trice, tu as pris le temps de bien le préparer et de te poser les bonnes questions en amont : Quel type d’expérience j’aspire à partager avec les bénévoles ? Quelles sont mes capacités d’accueil en terme d’infrastructure mais aussi de temps libre ? etc….

Cette étape te permet de bien définir tes conditions d’accueil, afin de mieux les préparer, mais aussi d’être en capacité de transmettre toutes ces infos, en amont, à tes futurs bénévoles :

  • type d’hébergement possible
  • rythme de vie et de travail
  • temps partagés
  • participation des bénévoles à la gestion de la vie quotidienne (préparation des repas etc…)

Seuil de confort minimum à prévoir

Durant l’été le seuil minimum de confort à prévoir pour accueillir tes bénévoles dans de bonnes conditions sont : une parcelle de terrain où poser sa tente, un accès facilité aux toilettes & douche, une source d’eau potable, ainsi qu’un espace abrité en cas de pluie. Bien sûr si tu as la possibilité de proposer des hébergements en dur, c’est encore mieux !

En dehors de l’été, de nouvelles exigences s’imposent pour atteindre le seuil de confort minimum : notamment une douche avec de l’eau chaude, ainsi qu’un espace de vie chauffé pour se retrouver, manger et dormir etc..

« Notre mobil-home nous a été utile pour prendre le petit déjeuner et le dîner (au mois de mars il fait un peu frais), une douche chaude et avoir des toilettes sèches en intérieur. »

Marion et Antoine, organisateurs de chantiers participatifs sur Twiza, ils construisent leur maison passive à Nozay (44).

Enfin, vérifie bien que tes équipements sanitaires (toilettes & douches) respectent l’intimité de chacun. (Témoignage Marion, mobil home dédié aux bénévoles)

Règles de vie sur le chantier : rythme de travail, préparation des repas etc…

En dehors des conditions d’accueil minimum à prévoir, les profils des chantiers diffèrent les uns des autres. Cette diversité de chantiers participatifs représente d’ailleurs l’une des richesses du réseau Twiza.

Certains organisateurs choisissent par exemple d’interdire la présence et la consommation d’alcool sur les lieux de vie et de chantier. Alors que d’autres l’autorisent en soirée. Les rythmes de vie et de travail peuvent différer également. Et c’est tant mieux !

L’enjeu ici n’est pas d’uniformiser tous les chantiers mais plutôt de s’assurer que toutes les règles soient bien précisées en amont aux différents participants, au sein de l’annonce écrite et/ou par téléphone. Ainsi les bénévoles peuvent choisir un chantier adapté à leurs attentes et à leurs profils.

Sache que lorsque les règles sont énoncées clairement et dès les premiers échanges, elles sont généralement mieux acceptées et cela diminue le risque d’apparition de tensions dans le groupe. Il est aussi important de préciser les règles en amont, à un stade où les personnes peuvent décider de renoncer à leur venue si elles ne s’y reconnaissent pas. Il ne faut surtout faire découvrir les règles sur place, car ça risque de mettre les participants en situation de se sentir un peu pris de cours, ce qui n’est pas un contexte favorable pour accepter des règles.

Enfin, pour rappel c’est bien à toi, l’organisateur de chantier de fixer tes propres règles. En effet, si un incident matériel survient, c’est bien toi, en tant que maître d’ouvrage, qui en subira les conséquences. Donc c’est bien à toi de fixer tes règles « au-dessus du jugement individuel ». 

Outillage et matériaux

Comme pour tout chantier de construction, il est nécessaire d’anticiper la partie “outillage et matériaux”. D’autant plus si tu accueilles des bénévoles pour venir t’aider. Il serait bien dommage de les faire venir pour rien !

Pour mener à bien cette étape, la première chose à faire est d’évaluer les différents postes de travail prévus et leur nombre, par exemple :

  • 1 poste à la fabrication d’enduit
  • 2 postes à la pose d’enduit etc…

Grâce à ces infos, tu pourras en déduire la quantité d’outils et de matériaux nécessaires (volume de terre pour l’enduit, nombre de taloches pour appliquer l’enduit etc…).

Bien définir les différents postes de travail en amont permet également à chaque bénévole de trouver sa place pendant le chantier, favorisant ainsi une ambiance fluide et la conviviale.

Enfin il est d’usage de suggérer aux bénévoles de ramener certains outils de base toujours utiles sur un chantier, s’ils en ont chez eux : visseuse électrique, mètre etc…

Sécurité sur le chantier participatif

La sécurité de ton chantier participatif est, une nouvelle fois…, un sujet qui s’anticipe ! On peut le décliner en plusieurs sous-catégories : les espaces, les outils, les équipements de protection individuelle (EPI), la transmission des consignes et enfin les assurances.

Les espaces

On te recommande de :

  • les sectoriser (lieu de vie, stockage de l’approvisionnement et des déchets, place des outils etc..),
  • de signaler les zones à risque
  • de prévoir certains éléments de protection nécessaires (échafaudage etc..)

Les outils

Le rangement des outils est un point de vigilance important pour garantir la sécurité des personnes présentes sur ton chantier.

C’est pourquoi chaque participant doit avoir le réflexe de ranger les outils à leur place, après chaque utilisation. Ceci afin d’éviter les chutes ou de laisser traîner des outils coupants etc…

Concernant les outils, vérifie également que ceux que tu mets à disposition de tes bénévoles sont en bon état de marche, pour garantir leur sécurité.

Avant chaque première utilisation d’un outil, particulièrement un outil électroportatif, il est nécessaire de faire une mini formation de rappel de la manière de l’utiliser, des gestes à ne pas faire etc. Ceci ne prend que quelques minutes et c’est toujours utile. En vrai, même se servir d’un marteau ça s’apprend !

Les équipements de protection individuelle

Les équipements de protection individuelle (chaussures de sécurité, gants, lunettes, casque anti-bruit, masque anti-poussière etc…) sont d’autres points essentiels de la sécurité de ton chantier.

On te recommande de demander aux bénévoles de venir au minimum avec des chaussures de sécurité et des vêtements qui ne craignent pas (vieux t-shirt et pantalons etc..).

De ton côté, en tant qu’organisateur·trice, tu dois prévoir en amont, la quantité d’équipements de protection nécessaire à fournir aux bénévoles, en fonction des postes de travail (exemple : masques anti-poussière pour manipuler la chaux, casque, lunettes…).

Enfin, prévois également une trousse de secours à mettre à disposition des bénévoles, qui soit facile d’accès. C’est obligatoire et tout le monde doit savoir où elle est.

La transmission des consignes

Un autre levier d’action important pour assurer la sécurité de ton chantier participatif est celui de la transmission des consignes à chaque personne accueillie, à propos : 

  • des règles de vie
  • de la formation aux outils
  • de la manière de porter des choses lourdes
  • des postes de travail et leurs particularités
  • de l’organisation des espaces

Pense bien à transmettre les consignes à chaque nouveau bénévole qui arrive. S’ils sont nombreux, préfère une annonce de groupe générale, le premier matin du chantier par exemple.

Les assurances

En ce qui concerne les assurances, nous nous intéresserons ici à celles liées aux dommages corporels que pourraient subir un participant, suite à un accident sur un chantier participatif.

Pour te rassurer aucun accident grave n’a encore été à déplorer au sein du réseau Twiza. Malgré tout, c’est un sujet dont les enjeux sont importants et que nous avons donc toujours eu à cœur de maîtriser.

Pour faire court, il existe 2 principaux dispositifs d’assurance liés aux dommages corporels à connaître : 

  • l’assuranceresponsabilité civile” (RC)  garantissant les dommages corporels causés par l’assuré à un tiers.
  • l’assurance individuelle accident (IAC) couvrant les dommages corporels que pourrait subir l’assuré lui-même, quel qu’en soit la personne responsable (pas de recherche de responsabilité).

Au sein du réseau Twiza, on a donc choisi d’inclure dans nos offres d’adhésion, une assurance individuelle accident. Ainsi tous nos adhérents organisateurs de chantiers et bénévoles sont couverts pour les dommages corporels qu’ils pourraient subir en cas d’accident.

En qualité d’organisateur·trice d’un chantier participatif on t’invite à demander systématiquement aux participants de vérifier qu’ils ont bien une assurance RC. Celle-ci est souvent inclue dans l’assurance habitation, la carte bleue, parfois l’assurance auto… Il est rare que la personne n’en ait pas (si non c’est peu coûteux) et c’est très risqué car personne n’est à l’abri de voir sa responsabilité engagée dans un accident quelconque. Dans ce cas, sans RC il ou elle risque de passer une bonne partie de sa vie à payer our un sinistre :/

Pour aller plus loin sur la question des assurances, tu peux consulter notre contenu spécialisé à ce sujet :

chantier participatif et assurance

l’assurance incluse dans les adhésions Twiza

Formation des bénévoles aux techniques de construction

Comme évoqué plus haut dans le chapitre sur la sécurité, mais pour les techniques de construction cette fois, l’enjeu est de bien transmettre les consignes à chaque nouvel arrivant :

  • l’organisation des différents espaces de travail
  • l’utilisation des outils
  • les différents postes de travail et techniques associées

Tu as tout intérêt à le faire pour t’assurer de la bonne mise en œuvre de ton chantier, mais aussi pour que chacun des participants trouve sa place et se sente à l’aise.

Par ailleurs même lorsqu’un bénévole te dit qu’il sait faire, ça ne coûte rien de lui rappeler les consignes. Il faut prendre en compte le tempérament de chacun, certains te diront ne pas savoir faire, par manque de confiance en eux, alors même qu’ils savent faire. Alors que d’autres préféreront dire qu’ils savent faire, pour ne pas perdre la face, alors même que ça n’est pas le cas…

Le mieux est donc de bien expliquer les consignes à chaque participant dans tous les cas !

Enfin pour te faciliter la tâche, et éviter de devoir répéter trop souvent les mêmes choses, tu peux aussi préparer des panneaux explicatifs à installer sur ton chantier, comme sur la photo ci-dessous.

C’est l’occasion d’afficher la recette de ton enduit terre ou le mode d’emploi pour utiliser tel ou tel outil etc…

Comment trouver des bénévoles pour son chantier participatif ?

Lorsqu’on organise un chantier participatif, on commence généralement par solliciter son cercle de proches (amis, famille, voisins, etc…). C’est une belle initiative, qui offre souvent l’occasion de partager des moments inoubliables.

Mais comme la plupart des chantiers en autoconstruction s’étendent sur plusieurs années, l’élan de motivation des proches diminue forcément avec le temps. En tant qu’autoconstructeur·trice, tu as donc tout intérêt à ouvrir ton chantier à d’autres types de volontaires, hors de ton cercle de connaissances.

« Twiza t’aide à ce que tes amis… restent tes amis  » 😉

C’est là qu’on arrive nous, Twiza, en t’offrant la possibilité d’être accompagné·e dans la rédaction de ton annonce et de la diffuser au sein de notre réseau, comprenant des milliers de personnes intéressées par l’aventure des chantiers participatifs !

L’une de nos missions premières est belle et bien la mise en relation entre organisateurs de chantier participatif et bénévoles.

Mais notre rôle va plus loin que ça, il est aussi de garantir le respect de certaines valeurs essentielles à un chantier participatif : la convivialité, le respect, l’écoute et la confiance.

D’années en années, nous avons pu améliorer notre manière de faire et instaurer une véritable démarche qualité (accompagnement personnalisé de organisateur de chantier, charte commune etc…).

Bien formuler le message de son annonce

L’une des clés pour trouver des bénévoles est de prendre le temps nécessaire pour rédiger une annonce de qualité.

C’est pourquoi au sein de Twiza, on a décidé d’accompagner les organisateurs de chantier dans cette étape. Chaque nouvel·le organisateur·trice de chantier participatif bénéficie d’un entretien téléphonique d’accueil individuel pour le guider dans la rédaction de son annonce et répondre à ses questions.

Voici d’ores et déjà 2 éléments indispensables à prendre en compte pour optimiser la qualité de ton annonce : sur la forme, il faut faire un effort pour offrir une belle formulation. Sur le fond, il faut s’assurer que c’est détaillé et aussi exhaustif que possible.

Quelques questions à se poser pour y arriver :

  • Quoi ? Pose d’enduit, peinture, montage de murs en paille, fabrication et pose panneaux ossature bois, pose des pannes de la charpente etc…
  • Quand ? Chantier en cours du 1er  au 31 juillet…
  • Avec qui ? Avec un professionnel accompagnateur…
  • Pour combien de temps ?
  • Période de participation minimum requise 1 semaine…
  • Quelles sont les conditions d’accueil (hébergement, repas etc.) ?

Enfin si ton projet requiert un nombre important de bénévoles, pour t’assurer d’en avoir le plus possible, n’hésite pas à multiplier les canaux de diffusion de ton annonce : réseaux sociaux, blog perso, presse locale, asso locales etc…

Consolider l’engagement des bénévoles

Ca y est ton annonce est diffusée au sein du réseau Twiza et plusieurs volontaires ont déjà manifesté leur intérêt pour ton chantier. Victoire !

Oui victoire mais pas si vite quand même….Comme pour tout et comme partout, des désistements de dernière minute risquent de subvenir. Personne n’y échappe. Heureusement il existe des manières de limiter ce type de désagréments.

Dès qu’un volontaire te manifeste son intérêt, tu l’appelles (-: Cet échange téléphonique permet d’instaurer un lien plus fort en faisant connaissance. Il permet donc de consolider l’engagement de chaque bénévole intéressé·e. À la différence d’un échange par mail, cet échange oral vous offre la possibilité de vérifier que le courant passe bien entre vous et que vos intérêts respectifs convergent.

Enfin, cet appel est aussi l’occasion de bien communiquer à tes futurs bénévoles, certaines infos essentielles à propos du chantier participatif que tu proposes : types de travaux, conditions d’accueil etc…. Cela diminue les chances de survenue de quiproquos gênants au cours de ton chantier participatif.

Comment rendre son chantier participatif attractif et convivial ?

Ne pas endosser le profil de « super organisateur de chantier qui fait tout »

Premier point de vigilance important : ne pas se transformer en « superman » ou « superwoman » de l’intendance du chantier, c’est-à-dire se retrouver à tout faire : ranger, préparer les repas, etc…

Dans l’expression « chantier participatif » on retrouve bien le terme « participatif » qui s’applique aussi bien aux différents travaux de construction qu’à l’intendance en générale, comprenant le rangement des outils, la préparation des repas etc..

D’ailleurs ces moments un peu « hors travaux » sont toujours de précieux moments de partage et de convivialité, à ne surtout pas manquer !! En tant qu’organisateur si tu décides de tout faire, tu perds des occasions de faire plus ample connaissance avec toute l’équipe, ce qui serait bien dommage….

Bien anticiper l’organisation de ton chantier

Bien préparer en amont les différents points d’organisation de ton chantier participatif, comme suggéré plus haut, est un ingrédient essentiel pour garantir une bonne ambiance générale le jour « J ».

Il n’y a pas de secret, il faut anticiper les questions suivantes :

  • les règles de vie collective pendant le chantier pour les espaces de vie et de travail, mais aussi pour la préparation des repas etc..
  • la répartition des rôles sur le chantier (postes de travail)

Ainsi l’organisation de ton chantier sera fluide, laissant la place à des moments de convivialité.

Bien communiquer en amont et pendant le chantier

Enfin le dernier ingrédient essentiel pour rendre ton chantier attractif et convivial est la communication.

Au sein d’un chantier participatif, on fait ensemble, on coopère et donc on communique !!!! Oui oui ! En tant qu’être humains, nous avons un certain nombre de points en commun mais nous sommes également tous différents dans plein de domaines : tempérament, forme physique, manière d’apprendre etc…

Ces différences font notre richesse si on sait les prendre en compte, par la communication et la mise en œuvre de petits ajustements dans le quotidien. C’est une belle manière de favoriser l’intelligence collective, l’harmonie, et la convivialité.

En conclusion n’oublie pas de favoriser la communication :

  • En amont de ton chantier, en expliquant bien par téléphone à chaque futur·e bénévole : la nature des travaux, les conditions d’accueil et les règles de vie collective de ton chantier. Objectifs : t’assurer que chaque bénévole vient en connaissance de cause et prévenir les potentiels conflits et désaccords.

  • Pendant ton chantier : en écoutant bien les bénévoles, en prévoyant un moment de partage quotidien pour favoriser l’échange des ressentis et des remarques de tous les participants, y compris les tiens.

Bien organiser les journées

Pour te simplifier la tâche, une stratégie qui a fait ses preuves consiste à prévoir une « journée type ».

Par exemple :

  • Petit déjeuner jusqu’à 8H30
  • 8H30 : présentation du projet de la journée, détermination des postes de travail de chacun
  • 10H30 : pause
  • 11H : reprise du chantier
  • 12H30 : repas
  • 14H : reprise du chantier
  • 16H : rangement et nettoyage
  • 17H : cercle de fin de journée ou moment de détente, où chacun décide de faire ce qu’il veut (balade etc..)

Cela permet d’alléger la charge mentale de tout le monde. En effet chaque participant est au courant du déroulé de la journée et peut si besoin s’organiser pour se caler une ptite sieste dans le planning….(-:

Enfin ce système de planning offre la possibilité de proposer différents types de moments, certains dédiés au travail manuel, et d’autres à l’échange des savoirs, aux discussions, au repos, au divertissement, à un ptit temps d’échauffement etc….Si les temps ne sont pas délimités à l’avance, il est plus facile de se laisser emporter par la charge de travail, et ne pas réussir à s’arrêter à temps pour vivre d’autres moments plus conviviaux.

C’est ok tu te sens prêt à publier ton annonce de chantier participatif ?

Alors pour commencer notre parcours d’accueil, stp commence par compléter ce formulaire.