Corinne et moi même sommes sur la seconde moitié de la cinquantaine.
Corinne est enseignante à mi-temps, en reconversion agricole. Elle élève des ânesses des Pyrénées et, avec notre fille, les dresse à la traction. Elle développe aussi le potager et le poulailler dans l’objectif de gagner en autonomie alimentaire.
Après avoir réduit progressivement mon temps de travail de cadre technique dans un grand groupe aéronautique, j’ai quitté l’entreprise il y a 2 ans pour remettre mes actes en phase avec mes idées. Engagé dans la transition énergétique pour le territoire, je suis actuellement dans un parcours de conversion en compostage et menuiserie.
Nous pouvons ainsi consacrer plus de temps à des activités ayant du sens pour nous. Devant les effondrements démarrés et à venir, c’est avec la conscience de la nécessité de travailler la résilience à l’échelle du territoire qu’un projet d’écolieu est né. A ce projet s’est ajouté celui de la construction de notre maison. Cette maison, mitoyenne de l’écolieu, est une expérimentation (avec ses défauts) de ce qui peut se faire en matière de cheminement vers une autonomie en eau et en énergie. Elle fait partie d’un projet plus large de changement de vie vers une sobriété et un recentrage sur nos besoins fondamentaux.
La coopération, perdue depuis plusieurs décennies, est sans doute le maillon faible de notre société et nous ne faisons pas exception, même si nous nous employons à travailler ce sujet localement.
2/ Le lieu
Mitoyen d’un écolieu se situant à Estialescq, petit village de 280 âmes à 6 kilomètres au Nord de Oloron Sainte-Marie dans le Haut Béarn. Il faut 10’ en voiture pour y aller et 25 en vélo avec de bons mollets pour passer les 2 “bosses”. Oloron, petite ville historique de 10000 habitants, offrant toutes les commodités, est à l’entrée de la vallée d’Aspe et à 1h15 de la côte Basque.
Le terrain sur lequel la maison prend place est à une cent cinquantaine de mètres des bâtiments de l’écolieu. Un hangar/atelier y a été construit en 2021 et sert aujourd’hui principalement de stockage à la paille et d’hébergement de passage.
La maison, ou plutôt le soubassement, recevra la charpente en septembre. En attendant, nous avons l’été pour réaliser le stockage d’eau de pluie et les réseaux.
3/ Le chantier
Encadré par Phylippe Méau (pour voir son travail : https://vivenergie.twiza.org/), le chantier consistera, une fois la structure poteau/poutre et la toiture érigés, à monter les ossatures secondaires, le remplissage paille et les enduits terre. Le début est planifié au 17 octobre (arrivée le dimanche 16 pour l'installation) et probablement jusqu’à fin d’année.
Les murs Ouest et Nord étant bardés, et vu la saison qui avancera, le bardage (fait par un artisan), se fera juste après le montage de ces murs, sans interruption du montage des autres murs.
Viendront ensuite la chape (faite par un artisan) mortier de chaux et le début du second œuvre (artisan électricien, plombier) avant d’attaquer les enduits primaires intérieurs.
Il est possible que, selon les retours des artisans en consultations actuellement, nous fassions aussi certaines cloisons intérieures en paille terre + enduits et/ou brique de terre compressée.
Tout cela est planifié ainsi, mais le principe de réalité fait que des ajustements et adaptations sont toujours nécessaires en cours de chantier pour de multiples raisons.
L’automne étant souvent clément en Béarn, nous espérons que ce sera le cas cette année aussi, et on évitera dans tous les cas les grosses chaleurs qui s’annoncent pour l’été.
J'aimerais participer et venir vous aider en tant que mains d'oeuvre de base ...je n'ai pas de connaissance particuliere.
Merci de me confirmer si ça vous irais.
A bientot j'espere
Christele