L’objectif est ici de construire une maison qui aura un double usage : d'habitation et d'accueil, avec un grand espace collectif pour se réunir (stages de permaculture, yoga, moments de convivialité, etc.). Tout cela dans un village de la Baie de Somme, au sein d'une prairie de 6000 m2, où sont mis en pratique, depuis plus de cinq ans, les principes de la permaculture.
Techniquement, les matériaux sont le plus possible locaux (carrière à 3 km, pneus récupérés à 4 km, terre du jardin, paille locale, etc.). Les fondations ont été réalisées, lors d'un premier chantier participatif, en pneus et graviers : pour limiter l’impact écologique et l’irréversibilité que constitue l’artificialisation des sols, valoriser le réemploi d’un déchet, s’adapter aux caractéristiques de la région en surélevant la hauteur du sol avec des matériaux drainants.
Pendant l'été 2022, l'ami Christophe, menuisier-charpentier, a bâti la structure de la maison et a posé les 1950 tuiles de la toiture.
Printemps-été 2023 viendront le montage des cloisons en bottes de paille et les enduits terre.
Prochain chantier du 24 avril au 8 mai 2023 : on démarre les cloisons (doublage de la lisse basse en douglas, parpaings de roche volcanique remplis de liège expansé et doublés à l'intérieur de briques de béton de chanvre) et on termine le toit-terrasse (isolant et EPDM) qui sera ensuite végétalisée.
Parallèlement, des essais d’enduits seront expérimentés (analyse de terre, mélanges, application) : ces tests sont destinés à mieux connaître l’argile présente sur le terrain, essayer plusieurs «recettes» (ajouts de sable, de paillettes) et évaluer les meilleurs mélanges possibles pour un enduit qui s’étale bien et qui tienne dans le temps.
En marge des chantiers, pour ceux que ça intéresse, une visite explicative du terrain (obéissant à un design préalable mais toujours en cours d’élaboration et d’application) permettra d’appréhender les principes de la forêt-jardin (ou forêt nourricière), les plantes bioindicatrices et les espèces locales (en particulier les saules), les plantes sauvages comestibles (que nous pourrons cuisiner), la gestion du vent par la plantation de haies, un exemple de cabane plessée (ou haies vivantes) en forme de dôme, la gestion de l’eau par des fossés drainant et des mares, etc.
C'est quand vous voulez (à part dimanche déjeuner où je suis sans doute prise).
Bises