Situé au cœur d’une zone Natura 2000, dans le Haut Chablais au beau milieu des alpages de Haute Savoie, entouré de chardons, de bourdons industrieux et au bout d’une piste forestière dépaysante de douze kilomètres, se trouve un vieux chalet.
Années de construction: 1803, Consulat.
Sans eau ni électricité, qu’une citerne et un groupe électrogène pour les travaux, on s’y éclaire à la lueur des lampes à pétrole quand vient la nuit et on n’y est dérangé que par le carillon des sonnailles des troupeaux de vaches qui paissent dans les prés.
Les travaux de rénovation ont débuté en 2013. Ce chalet appartenait à ma grand-mère. Chaque été depuis j’y travaille. C’est l’hiver, je crois, qu’il me plaît le plus, lorsqu’il est perdu dans le grand blanc, que la route a disparue sous un mètre de neige et qu’approchant à skis, je vois au loin le faîtage, la grande cheminée et le vieille érable décharné qui depuis deux siècle se tient aux côtés de ma baraque comme un viel ami fatigué.
Faite de bois, les charpentiers ont taillé les sapins à la hache. Moi-même de ce métier à cause, j’en suis certain, de cette maison, je la rénove entièrement dans le style ancien savoyard.
Cet été, j’attaque un chantier de charpente traditionnelle. Il consiste en la pose d’une avancée de toiture pour protéger la façade sud. Au total, 20 m ² sont à créer. Les Matériaux: une panne sablière de 9 mètres de long taillée à l’ancienne, à la doloire, dans un sapin abattu suivant la saison et la bonne lune à proximité. Elle sèche depuis deux ans. Des chevrons sculptés en about provenant d’un négociant en vieux bois. Il m’a assuré qu’ils venaient de la démolition d’un chalet suisse datant du XVIII ème siècle. L’ensemble sera couvert d’une volige en vieilles planches lessivées et poncées. La couverture est en bac acier avec des arrêts de neige et une gouttière pour approvisionner la citerne, seule ressource en eau exceptées les sources voisines.
Années de construction: 1803, Consulat.
Sans eau ni électricité, qu’une citerne et un groupe électrogène pour les travaux, on s’y éclaire à la lueur des lampes à pétrole quand vient la nuit et on n’y est dérangé que par le carillon des sonnailles des troupeaux de vaches qui paissent dans les prés.
Les travaux de rénovation ont débuté en 2013. Ce chalet appartenait à ma grand-mère. Chaque été depuis j’y travaille. C’est l’hiver, je crois, qu’il me plaît le plus, lorsqu’il est perdu dans le grand blanc, que la route a disparue sous un mètre de neige et qu’approchant à skis, je vois au loin le faîtage, la grande cheminée et le vieille érable décharné qui depuis deux siècle se tient aux côtés de ma baraque comme un viel ami fatigué.
Faite de bois, les charpentiers ont taillé les sapins à la hache. Moi-même de ce métier à cause, j’en suis certain, de cette maison, je la rénove entièrement dans le style ancien savoyard.
Cet été, j’attaque un chantier de charpente traditionnelle. Il consiste en la pose d’une avancée de toiture pour protéger la façade sud. Au total, 20 m ² sont à créer. Les Matériaux: une panne sablière de 9 mètres de long taillée à l’ancienne, à la doloire, dans un sapin abattu suivant la saison et la bonne lune à proximité. Elle sèche depuis deux ans. Des chevrons sculptés en about provenant d’un négociant en vieux bois. Il m’a assuré qu’ils venaient de la démolition d’un chalet suisse datant du XVIII ème siècle. L’ensemble sera couvert d’une volige en vieilles planches lessivées et poncées. La couverture est en bac acier avec des arrêts de neige et une gouttière pour approvisionner la citerne, seule ressource en eau exceptées les sources voisines.