Arnaud B. sur son chantier Enduit sur paille et isolation -...

Le chantier isolation se poursuivra tous les we (samedi et/ou dimanche), au moins jusqu’en octobre, n’hésitez pas à me contacter, même si vous n’avez pas d’expérience, car le but c’est aussi de se faire la main.

Les deux premiers we d’isolation des combles ont permis de caler la...
Afficher la suite Le chantier isolation se poursuivra tous les we (samedi et/ou dimanche), au moins jusqu’en octobre, n’hésitez pas à me contacter, même si vous n’avez pas d’expérience, car le but c’est aussi de se faire la main.

Les deux premiers we d’isolation des combles ont permis de caler la méthode, merci à Chloë, Laurent, Mathieu, et Nathalie pour votre aide et vos idées !!!

Contexte d’isolation des rampants en l’absence de pare pluie (fréquent dans les toitures anciennes) et présentation de la méthode :

méthode classique : la laine de verre est généralement plébiscitée pour son très bon coefficient d’isolation au tarif le plus bas. En théorie des pièces de bois doivent être positionnées le long des chevrons pour maintenir une lame d’air afin d’évacuer le maximum de chaleur avant de s’y opposer via l’isolant. Dans les faits, la 1ère épaisseur de laine de verre est directement posée entre les chevrons et se retrouve donc collée sur les liteaux. C’est certain cela va beaucoup plus vite, mais on se prive d’une 1ère stratégie contre la chaleur et c’est sans doute la plus efficace, car le plus sûr moyen de gagner un combat, c’est encore de l’éviter !
L’autre erreur, c’est le choix de cet isolant car s’il est aussi léger et facile à manipuler, il possède une capacité thermique trop faible pour éviter les surchauffes estivales, sans parler de sa faible tenue mécanique qui le fait se déliter en quelques années (démonter son parement intérieur pour renouveler sa laine de verre amène à relativiser son faible coût initial) et pour enfoncer le clou, sa capacité d’isolation décroit considérablement s’il est mouillé, ce qui arrivera forcément avec la neige et la pluie soufflée par le vent, d’autant que l’absence de ventilation ne permettra pas le séchage et là c’est les moisissures qui font leur apparition (à ben non, le clou n’était pas encore tout à fait enfoncé !).
Résultat : un prix, une facilité et une rapidité de mise en œuvre défiant toute concurrence, mais qui ne servent à rien puisque les combles seront rapidement mal isolées en hiver et particulièrement inconfortables en été.

Méthode alternative : la laine de bois a été choisie pour sa résilience à une légère humidité et pour sa densité, donc une capacité à déphaser la chaleur (capacité thermique) et une très bonne tenue mécanique. Associée à une lame d’air de 8 cm d’épaisseur (toute l’épaisseur des chevrons + chatières en toiture), elle séchera d’autant mieux et la chaleur accumulée pendant la journée sera plus facilement relarguée lors de l’inversion de température nocturne. Petit plus et pas des moindres : composée de bois, elle permet de stocker du carbone.
En complément, de la laine de mouton est utilisée exceptionnellement entre chevrons, uniquement au-dessus des murs pignons et de refends, afin de les isoler sans risque lié à l’humidité, puisque cet isolant peut accumuler jusqu’à 30% de sa masse en humidité sans dommage.
Résultat : plus chère et plus contraignante… cette méthode a tout de même l’avantage primordial d’atteindre l’objectif des travaux !!!

Mise en œuvre détaillée:
Comme pour les traditionnelles suspentes métalliques, 4 chandelles en bois sont positionnées aux 4 angles du rampant (en tenant compte de la position finale du parement), puis reliées en diagonale par un cordeau. Au point de croisement, les 2 cordeaux doivent se frôler, sinon il faut décaler la(les) chandelle(s) correspondante(s).
Les chandelles verticales sont ensuite reliées entre elles par un cordeau pour positionner les chandelles latérales intermédiaires avec un entraxe maximum de 60 cm. Les chandelles doivent être positionnées pour maintenir les plaques d’isolant qui seront transpercées, mais aussi pour l’ossature du placo, ce qui a nécessité la création d’un gabarit pour placer la ligne horizontale correspondante précisément au raccord (4 cm !) des 2 plaques de plâtre à 250 cm du mur.
Puis chaque chandelle latérale est reliée à celle d’en face pour positionner les chandelles intermédiaires horizontales. Normalement un entraxe maximum de 130 cm est suffisant, mais l’espace entre les chevrons ne correspond pas forcement et surtout il est nécessaire d’avoir au moins 2 chandelles par plaque d’isolant (120 cm) pour la maintenir, donc une chandelle est fixée sur chaque chevron (ici entraxe de 45-50 cm environ).
Vient ensuite la mise en place de la première épaisseur de laine de bois (20 cm) à l’horizontale. Le plus compliqué reste le passage des poutres (pannes) qui empiètent sur l’épaisseur de l’isolant, obligeant à faire quelques découpes qui seront néanmoins recyclées sur l’angle opposé. Il faut également veiller à ce que ces petites pièces complémentaires ne se décalent pas dans l’épaisseur des chevrons, lors de la mise en place des plaque suivantes, car ce volume est dédié à la lame d’air de ventilation.

La suite dans la prochaine actu…
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