Murs porteurs
Murs porteurs : définition
Les murs porteurs ont pour objectif de supporter ta charpente et les planchers de ton bâtiment. Ils permettent notamment d’éviter les déformations par effet de poussée horizontale.
Ils sont en général composés de matériaux de maçonnerie : parpaing, brique de terre cuite etc.. Mais il existe également des alternatives plus écologiques : ossature bois, terre crue ou béton cellulaire.
Il est associé à un parement extérieur, un revêtement intérieur, ainsi qu’un isolant.
Il existe également des murs de refend positionnés à l’intérieur des maisons.
La plupart des murs porteurs en France sont réalisés en parpaing, mais heureusement il est possible de trouver des alternatives plus écologiques.
Murs porteurs : alternatives écologiques
Ossature bois
Elle se présente sous la forme d’une structure en bois que l’on remplit avec de l’isolant. Il faut tout de même être vigilant car le bois étant plus conducteur que l’isolant, il peut créer des ponts thermiques. L’ossature peut donc être doublée avec une isolation extérieure dans certains cas.
L’ossature bois a pour avantage d’être rapide à réaliser, notamment car elle ne nécessite pas de temps de séchage et peut être préfabriquée en atelier.
Bois massif
Les murs sont constitués par des panneaux fabriqués à partir de planches de bois croisées et contrecollées, bien souvent en épicéa. Ce système décuple leurs propriétés mécaniques. Enfin, quelques jours suffisent pour leur l’installation.
Brique alvéolaire
Aussi appelées « briques monomur« , elles sont constituées principalement d’argile cuite et d’air. Cet air emprisonné dans les alvéoles leurs permettent d’être à la fois porteuses et isolantes (λ* environ égale à 0,11).
La terre crue
Il existe de multiples techniques traditionnelles de construction en terre crue. Ces dernières varient en fonction des moyens mis en œuvre, de la proportion d’argile utilisée, et enfin des différents adjuvants présents (cailloux, fibres végétales, eau etc.).
On peut économiser des matériaux et leur transport, en utilisant la terre argileuse présente sur son propre terrain.
Béton cellulaire
Il se présente sous formes de blocs, légers et aérés grâce à leur composition : eau, sable, ciment naturel, chaux et agent d’expansion (poudre d’aluminium). Après séchage, le béton cellulaire possède une bonne performance thermique ( λ*environ égale à 0,12).
*λ (lambda) : conductivité thermique d’un matériau exprimée en W/(m.K), plus elle est faible, plus le matériau est isolant. Pour exemple le λ du béton plain armé est d’environ 2,40 W/(m.K).
Les bonnes questions à se poser
- Quelle technique sera la plus adaptée à la fois à : la durée de ton chantier, tes savoir-faire, tes préférences personnelles en termes de matériau, ton outillage etc. ?
- Tes murs porteurs serviront-ils à gérer l’inertie de ta maison ? Si oui, prévoir une isolation par l’extérieur, sinon, réfléchis à comment en apporter par d’autres biais : tes fondations, tes cloisons etc.
Les points de vigilance
- La construction des murs porteurs est le plus souvent réalisée par des professionnels, ce qui permet de bénéficier de leur assurance décennale (très important en cas de revente ou d’apparition de défauts de construction).
- Dans le cas où tu souhaiterais réaliser toi-même tes murs porteurs, prends bien le temps de te former en amont, au travers de chantiers participatifs ou de formations proposés par des entreprises et/ou associations.
Références documentaires
- DTU 20.1
- DTU 31.2